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Tapage nocturne à Namur : ça suffit

18 mai 2014

Manque de volonté politique. A moins que ce soit ça, justement, ce que le bourgmestre veut !

Que Namur, Confluent de culture, vive aussi d'une activité nocturne n'est, en soi, pas contestable. C'est clairement la volonté du bourgmestre Maxime Prévot (CDh). Plusieurs acteurs culturels apportent d'ailleurs leur soutien à cette vision. Et les namurois devraient pouvoir y trouver, eux aussi, de l'agrément.

Mais dans ce cas, on se donne les moyens de sa politique !

Vouloir des établissements encore ouverts à l'heure des sorties d'événements culturels (cinéma, théâtre, exposition nocturne...) participe d'une logique que tout le monde comprend !

Toutefois, "Namur by night" se doit d'être un choix politique compatible avec un vivre ensemble respectueux des namurois qui habitent en centre-ville et qui ont droit à un strict respect de leur quiétude une fois venue l'heure d'un sommeil réparateur .

Il y a donc à bien choisir le genre d'établissements que l'on veut pour que ce vivre-ensemble soit garanti.
Il faut en déterminer l'emplacement judicieusement
Il faut fixer des règles d'exploitation ET LES FAIRE APPLIQUER !

C'est l'intention de Namur by night, un texte dont l'esprit va en ce sens. Mais finalement, tout laisse penser que le bourgmestre n'a pas la volonté de faire appliquer strictement cette charte et qu'il trompe les habitants. Car dans les faits, la situation est telle que Namur se retrouve maintenant avec une discothèque à ciel ouvert qui ouvre 3 à 4 soirs par semaine jusqu'à 3, 4 et parfois 5 heures du matin ! 5 établissements polluent l'espace physique et sonore et ne sont nullement inquiétés quand il apparaît que les riverains déposent plainte sur plaintes pour tapage nocturne.

Dans le cadre de rapports de proximité, les habitants sont prioritairement invités à rencontrer leur agent de quartier. Il apparaît désormais que ce niveau de négociation a jeté l'éponge... et on comprend le préposé qui n’intervient plus dans cette problématique… (puisqu'il il y a maintenant une équipe spéciale) et qui reconnaît impuissant qu'aux gens qui se plaignaient, il a trop longtemps laissé croire, de bonne foi, que l’on allait prendre des mesures. En fait, il est sans doute passé aux yeux de plusieurs pour un naïf, car il est clair qu’on ne bouge pas. Son analyse est claire et rejoint l'avis de ceux qui se plaignent à lui : "Quand la place du Marché aux légumes est pleine, c’est un peloton entier de gendarmes qu’il faudrait pour mettre fin au tapage et canaliser les violences qui s'expriment du fait des esprits embrumés par les vapeurs d'alcool".

Face à cette fin de non-recevoir dans leurs démarches individuelles, les habitants du centre-ville se sont unis en comité de quartier. NamUrbanité a plusieurs fois interpelé l'autorité communale : rien n'y fait ! Le bourgmestre promet. Le bourgmestre dit rassembler son corps de police. Le bourgmestre envoie des courriers. Le bourgmestre annonce des actions coup de poing. Mais rien ne change. La police elle-même confirme que les consignes sont inapplicables sans volonté politique réelle.

Les agents diligentés en petites unités (qu'il s'agisse de la brigade canine en semaine, ou de duos d'agents avec combi, le we) avouent ne s'occuper que d'une chose : l'heure de fermeture. Le respect des conditions d'exploitation... ils l'ignorent... Le rapport de force n'est pas en leur faveur. Ils peuvent juste dresser une amende administrative qui, si elle est poursuivie (ce dont ils ne sont même pas sûr), aboutira à une sanction de 250 euros... une paille vite amortie dans le cadre de soirées où plusieurs centaines de consommateurs vident tonneaux et casiers !

L'inspecteur en charge du respect de la charte de la vie nocturne est tout autant désabusé. Les consignes à faire respecter sont bien trop contradictoires. C’est tout simplement impossible, pris qu'il est entre deux feux : les plaignants et le bourgmestre.

Le service de police dissuade dès lors de déposer plainte… de la fainéantise administrative ? A moins qu'à l'évidence, on sache dans l'adiminsitration que " C'est inutile car, là haut, on ne poursuivra pas !". Une chose est sûre, ce n’est pas comme ça que l’on aura un dossier à charge des responsables.

Si les habitants du centre-ville veulent être entendus, sans doute devront-ils descendre dans la rue...
Faudra-t-il en arriver à des affrontements pour faire respecter ce droit de dormir en paix !? Reste que le 25 mai, on vote !

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Tapage nocturne à Namur : ça suffit
  • La politique menée par l'actuel bourgmestre Maxime Prévot (CDh) prend les résidents du centre ville en otage. Les termes de sa charte "Namur by night" ne sont nullement respectés, quoiqu'il en dise. Sa responsabilité est engagée. Mais dimanche, on vote !
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